Gérald RAVANEL

Gérald RAVANEL

GR 56 : TOUR DE L'UBAYE

Préambule

L'automne passé, avec ma Chérie (Solène), on se demandait où passer nos vacances. Au début on c'était dit qu'on partirait bien loin du genre Amérique du Sud ou quelque chose dans le genre. Et puis on a refait la cuisine et donc pas trop de sous donc on s'est replié sur une Grande Ballade... Oui mais où?
Direction le Vieux Campeur pour voir un peu les topos qui nous feraient bien envie. Bon on ne peut pas partir 15 jours et puis c'est le premier de Solène donc pas un truc trop hard. Et nous choisissons après quelques réflexion le GR56: Tour de l'Ubaye.
L'Ubaye c'est un massif qui se trouve entre le Mercantour et les Ecrins. Pas loin de Gap, Barcelonnette.
Maintenant qu'on sait ce qu'on va faire on se fait quelques belles bambées histoire de faire un peu les cuissots. Nous avons décidé de partir le lendemain de la Moins'hard début juillet.
Les sacs sont prêts et tot le matin nous prenons la voiture pour 4h30 direction Méolans le début de notre périple. Moi qui n'avait pas mal au jambes et ben maintenant c'est fait. Je suis tout raid quand je sors de la voiture.

1er jour: Méolans - Vallon du Laverq / 1460D+ - 700D- / 5h30

Après un bon sandwich nous laissons la voiture sur un petit parking près du gîte du village. L'Ubaye coule dans la vallée derrière nous. Nous regardons une dernière fois le clocher bien caractéristique qui surplombe Méolans.



Il fait tout de suite très chaud car nous montons pendant une centaine de mètres sur le bitume. Les sacs nous clouent un peu au sol. A ce moment je me dit que la semaine va être bien dure mais je sais que c'est juste un cap à passer. Nous montons assez rapidement dans un bois. Nous décidons de faire un échange de sac et puis c'est reparti!
Le chemin est assez agréable en sous bois mais quand nous passons au soleil nous dégoulinons.
Avec tout ça nous arrivons assez vite à notre première halte aux Besses. Nous avons beaucoup d'avance sur le topo mais bon ça veut dire que ça va pas mal. Après s'être bien rafraichis, nous repartons pour notre premier col de notre voyage: le Col de la Séolane (2273m).



Le chemin se poursuit dans des prairies et puis le large col se dévoile. Un petit vent léger est salvateur!
La déscente qui s'en suit est assez raide et caillouteuse au début puis elle se poursuit par des lacets assez souples. Nous voyons l'abaye dans le vallon en bas. C'est là que nous devons aller. Moi j'ai un mal de cannes dans cette descente! je n'en voit pas le bout!
Nous aterrissons sur une piste carrossable puis nous la remontons pour arriver à l'abbaye de Laverq.



Il y a là un gîte mais comme nous portons la tente nous décidons de continuer un peu dans le vallon direction Plan Bas. Nous trouvons un torrent et nous décidons d'installer notre campement à proximité.
Une fois que nous avons mangé une tartiflette (et oui on ne se prive de rien!!!) nous nous prenons un sacré orage sur la tête! Ça pète dans tous les coins pendant une bonne heure et puis plus rien... Pour moi c'est le début d'une bonne nuit!

2ème jour : Vallon de Laverq - Cabane du Cimet / 1560D+  - 1085D- / 10h00

Après une bonne nuit réparatrice nous repartons pour ce qui doit être le gros morceau de notre voyage. Nous sommes assez bien rodés pour ce qui est du pliage de tente! Un petit déj pas trop copieux et nous partons direction la Tête de la Sestrière (2575m).
Nous remontons le vallon de Laverq puis nous bifurquons sur la gauche et nous nous élevons sur un petit sentier pas trop raid, juste de quoi se mettre en jambes.
Il fait frais et c'est agréable. Par contre les hautes herbes nous trempent! Nous arrivons à un abris avec tout le confort à Plan Bas. C'était seulement à 20 minutes de marche d'où nous avons campé!
Pas le temps de s'apitoyer sur notre sort, nous continuons notre ascension. Le chemin est plutôt agréable. Il monte régulièrement. Nous passons dans un névé de neige dur et puis sur un chemin en balcon dans un pierrier.



Enfin nous arrivons dans des prairies où il y a plein de marmottes. le sentier fait de larges détours et ce n'est pas trop bon pour le moral mais qu'est-ce que c'est beau!
Après un ultime lacets nous parvenons sur la Tête de la Sestrière.



Nous prenons une bonne pause puis nous repartons pour le Col d'Allos (2230m).
Le chemin suit une arrête. A notre gauche Pra Lou et à notre droite La Foux d'Allos. Je connais un peu l'endroit pour y avoir fait du ski de rando. Nous croisons quelques personnes et des VTT. Nous faisons un peu du radada sur l'arrête ce qui ne nous facilite pas la progression. Enfin nous arrivons au Col d'Allos où nous croisons un peu de monde (et oui vu qu'il y a une route).
Il est grand temps que nous posions nos sacs et que nous mangions un bon bout! Une micro sieste au soleil et c'est reparti pour la deuxième partie de notre journée.
Elle promet d'être sauvage. En effet nous avons choisi de faire une variante qui passe par un coin très sauvage avec aucun accès si ce n'est le chemin que nous empruntons. Sur le topo il est dit que le chemin est dangeureux et qu'il ne faut pas s'y aventuré par temps de pluie. Ca tombe bien il fait beau.
Nous descendons un peu puis prenons un chemin en balcon. Nous y resterons très longtemps!
Au début le sentier est en balcon avec quelques barres en dessous mais rien de bien méchant. Nous somme dans un pierrié mais avec des grosses pierres. Je me dit que le topo exagère franchement sur la dangereusité du site. Pour ce qui est du sauvage nous sommes servi! Des chamois détalent devant nous et doivent nous trouver bien empruntés avec nos gros sacs!



Nous voyons où nous devons aller mais le chemin n'arrête pas de faire des détours par les talwegs. Et puis nous arrivons finalement dans un endroit pas très gai. Les grosses pierres ont laissé places aux petites pierres. Le sol est hyper friable. Dans certaines traversées nous devons mettre les mains mais tout ce que nous prenons reste dans nos mains. C'est pas très rassurant surtout qu'il ne vaut mieux pas trop tomber ici sinon la chute risque d'être très longue! Prudement nous avançons puis nous sortons finalement de ce passage un peu tendu!


si on regarde bien on voit le fameux sentier!!!

Nous arrivons à une petite cabane, la Cabane du Talon. Il y a là un petit ruisseau, une cabane ouverte, bref tout ce qui peut faire le bonheur de randonneurs. Toutefois nous avons prévu d'aller plus haut. Je sent ma chérie un poil fatiguée. Mes jambes vont un peu mieux mais c'est pas encore ça! Que faire? Soit on reste ici mais demain va être très dur car il faut que nous arrivions au gîte le soir soit continuer vers la Cabane du Cimet 400 mètres plus haut où un "abri" est possible.
Solène m'épate et décide de repartir. Nous refaisons le plein des gourdes et c'est reparti.
Le sentier qui va suivre est magnifique. Nous remontons le long de cascades. D'en bas on ne voit pas du tout où peut passer le chemion mais en fait celui-ci s'avère être très facile.



On chante pour faire passer la douleur et la fatigue et enfin la Cabane du Cimet est devant nous. Malheureusement il y est impossible d'y dormir ou bien il faut être un fakir! Il y a pleins de grosses pierres au sol. Bon ça sera donc notre cuisine alors!
Nous trouvons un endroit un peu près plat pour poser la tente. De toute façon on ne va pas faire les difficiles! Les marmottes et les chamois viennent nous rendre visite. C'est magique! Aucun bruit, personne! Un petit vent frais nous incite à vite se mettre dans les duvets.
Nous allons passer la nuit à faire du dénivelé! Et oui quand on aime on ne compte pas! Nous n'arrêtons pas de remonter dans la tente en pente!



3ème jour : Cabane du Cimet - Bousiéyas / 1685D+ - 2915D- / 9h09

Ce matin au réveil il fait pas chaud chaud. Je dirais même qu'il caille! Nous nous réfugions dans la petite cabane pour prendre le petit déjeuner.
Des chamois viennent prendre leur petit dej juste en face de notre abri.



Nous partons assez rapidement direction Le Petit Col du Talon (2678m). Il y a encore pas mal de neige et nous devons faire un bon nombre de traversées sur de la neige dure. Heureusement cette fois la chute n'est pas mortelle!
Les paysages sont somptueux. Nous sommes sur la lune! Le chemin est agréable. Nous passons devant le Lac du Cimet qui est encore sous la glace.



Nous débouchons enfin au col. ll fait un froid de canard! Il y a pas mal de vent. Après une petite photo au col nous descendons dans la vallée de l'autre côté. Elle n'a rien à voir avec celle que nous venons de quitter. Celle-ci est toute verte!
Au fur et à mesure que nous descendons il fait de plus en plus chaud. Nous croisons un couple qui à des gros sacs aussi puis nous atterrissons sur une route.
Le sentier suit la route puis descend vers le torrent de fond de vallée. Cette partie me semble assez longue. On n'est plus trop habitué à marcher sur du plat!
Nous arrivons à un tout petit village qui porte le joli nom de Bayasse. A l'entrée du village une pancarte nous fait monter l'eau à la  bouche. En effet on nous annonce la présence d'une boulangerie! Depuis un bout de temps je rêve d'un pain au chocolat!
Nous remontons le village et nous trouvons (enfin) cette fameuse boulangerie. C'est en fait un gite où le gerant fait du pain. Bon on aura pas de pain au chocolat mais nous repartons avec un énorme pain qui nous coute 5 euros!
Après une petite pause nous repartons et là on prend un petit cout sur la tête car on nous annonce Bousséyas à 5h00!
Bref nous commençons l'ascension d'un nouveau col, le Col de la Moutière (2454m). Au début nous prenons une large piste puis un petit sentier magnifique nous fait couper les virages de la route. Nous sommes de nouveau seul. Nous montons à une bonne allure. L'endroit où nous nous trouvons est vraiment magnifique.



Nous croyons que nous arrivons au col et bien non le col se rejoint par une traversée sur la droite. Il y a là un ancien blockhaus qui nous rapelle que la guerre et la bétise humaine est passée par là. Il y a un vent de tous les diables! Nous trouvons un ptit abri derrière des cailloux et nous prenons un pic nic bien mérité.



Nous devons rejoindre désormais le Col de Colombart (2539m). C'est une longue traversée ascendante. Là je me prend un coup de bambou énorme. Je n'ai plus trop de forces. Je sens bien que c'est un peu pareil pour Solène. Nous y arrivons mais mon dieu que ce fut difficile!
Au col nous devions aller au Col de la Colombière mais je décide de prendre la variante qui doit nous amener directement sur Bousiéyas. Là petite frayeur car il tombe quelques gouttes mais en fait rien de méchant le ciel se dégage!
C'est encore une fois magnifique. Nous traversons des prairies.



Nous prenons ensuite une route carrossable pas agréable du tout car nous remontons alors que nous voyons le termes de notre étape juste en dessous de nous. En serrant un peu tout ce qu'on peut serrer nous arrivons enfin au gîte.
Il y a encore de la place et c'est merveilleux. Nous prenons une douche salvatrice puis on se pose la question du mode de paiement.
Nous sommes parti avec très peut de liquide mais nous avons nos CB. La gérante nous dit qu'elle ne prend pas les CB! Là c'est un peu comme si le monde s'éfondrait autour de nous! Une nuit réparatrice tant rêvée! Heureusement qu'il y a encore des gens bien sur terre! Elle décide de nous faire crédit!!!
Je mange comme 4! A table nous faisons connaissance d'un couple qui hallucine sur notre parcours. Nous sommes aussi avec une Américaine (que nous avions doublé dans le bas de la dernière descente) qui fait le GR 5. Elle ne mange rien!
Ensuite nous allons nous coucher pour une très très bonne nuit!

4ème jour : Bousiéyas - Larche / 1290D+ - 1255D- / 7h39

Ce matin nous avons le droit à un vrai petit déjeuné. Nous faisons le plein d'énergie. Nous partons donc frais et dispo pour cette nouvelle journée. Il ne fait pas très chaud mais c'est plutot agréable.
Nous empruntons un sentier qui coupe les lacets de la fameuse route qui mène à la Cime de la Bonnette. Nous montons d'un bon rythme sur ce sentier qui est en pleine prairie. Ca se sent que nous avons bien récupéré!
C'est ainsi que noue arrivons rapidement au premier col de la journée, le Col des Fourches (2261m). Au col il y a des anciennes casemates militaires avec un blockhaus. La vue qui s'offre à nous est grandiose.



Il y a des gros trous (qui ressemblent à des trous d'obus) mais qui sont en fait un phénomène géologique naturel. Nous descendons un peu par un sentier agréable mais il commence à faire un peu chaud. Nous sommes accompagnés de l'Amèricaine rencontrée au gîte et d'un groupe de randonneurs qui ont laissé leurs voiture au Col des Fourches que l'on peut rejoindre en voiture.
Au détour d'un talweg nous tombons nez à nez avec un chamois qui, au lieu de détaler, à l'air plutôt intrigué par ces bipedes qui portent leurs maisons sur leur dos. Il vient vers nous et prend la pause.



Après un léger plat où nous faisons un petit striptease (il fait chaud) nous attaquons la deuxième difficulté de la journée. Le sentier monte dans la prairie. nous montons bien et nous rattrapons l'Américaine. Le sentier se redresse puis on attaque un pierrier. Le sentier pase de vires en vires. Il me plait vraiment beaucoup!
Nous débouchons au Pas de la Cavale (2671m). Le décor change complètement. De ce coté pas de prairies mais un sacré pierrier. Après une petite pause restauration rapide nous entamons la descente sur une série de lacs. Les couleurs sont magnifiques...



Nous continuons la descente le long d'un torrent qui se transforme en cascades ou lacs suivant son envie.
Puis nous commençons à croiser pas mal de monde. Tiens ça sent la civilisation dans le coin. Nous trouvons un petit endroit pour casser la croute. Nous voyons repasser l'Américaine.
Après cette petite pause bien méritée nous reprenons le chemin direction Larche. Nous arrivons près d'un parking (Pont Rouge) qui fait office de porte d'entrée du Parc National du Mercantour. Nous continuons par une petite route qui descend assez franchement. Cette partie est un peu longue. On a plus trop l'habitude de marcher sur le bitume!
Nous arrivons enfin au camping qui est le but de cette journée. Nous demandons tout de suite s'ils prennent la carte bleue. Et bien non!
On se dit qu'on va continuer sur Larche pour voir s'il y a un distributeur étant donné qu'il y a là une petite station de ski... Larche est déserte! Rien ni personne!
Nous discutons avec l'Américaine qui à l'air d'être toute perdue! Il est encore tôt et elle se demande si elle ne va pas continuer. Nous c'est un peu la même question. On est encore assez frais et il n'est qu'environ 14 heures.
On se dit qu'on a qu'à monter un peu sur le col suivant et qu'on s'arrêtera quand on traouvera un petit coin pour poser la tente.
Il fait une chaleur un peu étouffante. C'est la première fois (hors départ) que j'ai chaud.
Après une petite heure de marche nous trouvons un endroit plat, parfait qui surplombe Larche. Nous somme sur un ancien Point d'Appuie qui à servi pendant la seconde guerre mondiale entre la France et l'Italie. C'est une Section d'Eclaireur Skieur qui tenait la position et qui à fait barrage à des unités italiennes lors de l'offensive de 1940. Une grosse forteresse nous domine, le Fort de Mallemort (Batterie des Viraysse sur la carte IGN).
 Nous avons même une table de pic nic! Nous nous allongeons au soleil pour une petite sieste qui fera un bien fou. A 19h nous montons la tente. Après un léger repas on va au lit pour un bon dodo!



5ème jour : Larche - Fort de Tournoux / 1580D+ - 1715D- / 8h54

Au réveil on sent qu'il ne fait vraiment pas chaud! On n'a presque plus rien à manger donc le petit dej est assez léger. Heureusement on doit aller à saint Paul sur Ubaye dans l'après midi, ce qui nous permettra de faire le plein. Il doit y avoir de quoi faire un ravito d'après le topo.
Le chemin pour monter au col de Mallemort est raide! C'est un peu difficile au réveil! Cette nuit ça a été gelée blanche!



On prend rapidement le dénivelé et on arrive rapidement au Col de Mallemort (2558m). Au col nous croisons un groupe de jeunes qui randonnent depuis très tôt ce matin car ils ont eut trop froid cette nuit! Ils nous disent que le détour par le fort vaut vraiment la peine. Nous laissons nos sacs au col et nous montons direction le Fort de Mallemort (27772m).
Ca fait tout bizarre de marcher sans le gros sac. On pourrait presque s'envoler! Le chemin est dans un pierrier. Quand nous arrivons au sommet nous sentons une odeur de feu (?). Des gens (je pense que se sont des anciens militaires) sont en train de travailler là! Ils nous invitent à rentrer dans le fort. Ils montent à la semaine pour le réhabiliter... je ferai bien des choses comme ça quand je serai plus vieux!
Nous comprenons rapidement pourquoi les militaires ont placé un fort ici: nous avons un panorama exceptionel!



en contrebas il y a l'ancien campement. Quelles conditions de vie ils devaient avoir (surtout en hiver!)



Nous redescendons au col. Nous recroisons les jeunes qui montent aussi au fort. Une petite pause pour manger une graine et nous repartons sur une route carrossable qui servait le fort. Il y a de partout des marmottes qui ont l'air gelées! Elles ne bougent pas du tout quand nous passons à côté d'elles.
Nous prenons un petit sentier sur notre droite. Le sentier zigzag entre des gros blocs. On a vraiment l'impression d'avoir changé de massif! La roche n'est plus la même. Nous longeons des petits lacs. Nous passons de petits vallons en petits vallons.
Nous débouchons au Col du Vallonet (2524m). Il porte vraiment bien son nom! Le soleil nous réchauffe et il se met à faire assez chaud. Nous croisons 2-3 randonneurs mais pas grand monde.
Puis nous commençons une longue descente sur Fouillouse. Au début nous prennons un sentier puis sur le bas nous empruntons une route carrossable. Nous croisosn pas mal de VTT qui en bavent! Nous arrivons à Fouillouse qui est le départ du GR6 qui fait 900km. Il traverse toute la France et va jusqu'à Bordeaux.
Nous prenons à travers les champs ce qui nous fait louper Fouillouse village. Il fait maintenant bien chaud.
Nous traversons des paraies avec pas mal de moutons, puis nous nous enfonçons dans la forêt. Nous attaquons la descente sur Saint Paul sur Ubaye. Nous nous arrêtons au bord du sentier pour nous restaurer car ça commence à faire faim!
Le sentier fait place à une route carrossable puis une route tout court. Nous remontons un peu, passons devant le camping puis filons dans le village.
ce n'est pas à quoi je m'attendait! Le village est désert! Nous trouvons très facilement l'endroit pour faire le plein de nourriture (et oui il n'y a qu'une rue dans le village!) mais celui-ci n'ouvre qu'à 16 heures. Il doit être 14h... Que faire? Notre but premier est de trouver un distributeur pour avoir du liquide. Ce n'est pas ici qu'on en trouvera un! espérons qu'on arrivera à trouver à manger pour pas trop cher, il nous reste 10 euros... On flâne un peu puis nous decidons d'aller voir au camping s'il n'y a pas une épicerie... Rien là non plus!
Nous retournons encore au village et on trouve une cabine téléphonique (enfin quelque chose qui prend la carte!), d'où je passe un coup de fil chez mes parents pour leur dire que tout va bien.
En face de la cabine il y a un petit gîte-restaurant avec une terrasse ombragé qui nous donne bien envie. On va demander s'ils prennent la catre bleue au cas où... ET OUIIIIIII!!!!!!!!!!!!
Nous prenons une tarte aux abricots avec un grand verre de coca frais. Cette petite pause est vraiment agréable. On décide d'aller faire une sieste au bord d'un chemin derrière l'église en attendant que l'épicerie ouvre.
Bonne pause sommeil puis nous allons acheter de quoi manger pour la fin de notre périple. Pile 10 euros!
Au début on devait s'arrêter passer la nuit ici mais on décide de continuer jusqu'au Fort de Tournoux.



Le chemin pour aller à Tournoux est vraiment très raide au début! Nous montons sous une grosse chaleur sur une piste carrossable. Ca doit vraiment être chaud de monter par ici en 4x4!
Puis un balcon et on arrive assez vite à Tournoux. C'est vraiment un joli petit village. Nous le traversons en regardant les vielles maisons, l'église... si bien qu'on loupe un croisement!
Ca sera notre unique plantage donc on se plaint pas trop. Enfin pour l'instant on s'en apperçoit pas trop et on continu. Assez vite on se rend compte qu'on se plante. Le chemin devrait monter et non pas etre plat. Un coup d'oeil sur la carte et effectivement on est pas au bon endroit.
Que faire? soit on retourne en arrière soit on tente un azimuth sanglier dans les bois. On part pour la deuxième option. Heusement que la fôret est bien ouverte et que ce n'est pas de la garigue. Bref nous montons droit à travers bois. Mon alti m'indique pas loin de 1000m/h. Et ma petite Solène qui suit sans rien dire... Enfin on retrouve le bon chemin. Ma petite commence à être un peu carbonisée. On décide que dès qu'on trouvera un endroit bien vers le fort on s'arrête ce qu'on fera 20 minutes plus tard au bord de fossé du fort.



Dans la nuit on est réveillé par des cris d'une bête qu'on a pas identifiée mais c'était assez impressionnant surtout au réveil!

6ème jour : Fort de Tournoux - Chanenponse / 1500D+ - 1435D- / 8h15

La nuit à été étonnamment bonne. Nous étions à l'abri dans les bois donc pas de vent et une température clémente. On sent bien l'influence de l'Ubaye dans le coin. La végétation est beaucoup plus méditerranéenne.
Le petit déjeuné avalé nous montons un petit sentier direction le Fort du Serre de l'Aut (2008m). Nous faisons un petit détour par le Fort. Celui-ci a servi pour le renseignement dans la seconde guerre mondiale.



Le sentier rentre dans les bois. Nous quittons la vallée de l'Ubaye et sa végétation aride. Nous montons, descendons, bref du radada...
Nous avions lu sur le topo que le sentier qui suivait n'est pas trop évident... on verra. Ca recommence un peu comme dans le passage derrière le Col D'allos. On prend un pierrier avec des gros blocs et des grosses marches. Ma petite chérie pas trop en confiance me laisse ouvrir la marche. En effet on rentre dans un endroit ou la chute est interdite. On passe sur une espèce de grande dalle rocheuse avec des cables qui sont, en plus d'être réconfortants, de precieux indices pour trouver le chemin qui n'est pas trop marqué à certains endroits. On descend assez doucement puis enfin on sort du Pas du Roy pour tomber sur le Parpaillon (torrent).
Une petite halte pour faire le plein d'eau et nous repartons pour un sacré morceau de bravoure: le Col de la Pare.
En étant en mode léger ça passe en courrant car c'est assez peu pentu mais avec les sacs lourds c'est une autre histoire! On prend du bitume jusqu'à la Chapelle Sainte Anne puis une grosse route carrossable. Solène accuse un peu le coup. Et oui c'est long ces passages, c'est mieux les petits sentiers!
Enfin dans une épingle nous prenons un petit sentier en sous bois. Quel bonheur pour le moral!
Une exposition artistique en plein air suit le chemin. Au détour de lacets nous avons le droit à différentes sculpture. ca fait bien passer le temps dans ce moment un peu dur. C'est vraiment chouette car on passe sous des "arches", ils y a des insectes géants... Une bonne idée!







Nous débouchons à la Cabane du Grand Parpaillon et là nous avons une belle vus de ce qui nous attend. Un long vallon à remonté avec le col en haut. Nous nous arrêtons d'abord pour faire une bonne pause, histoire de se refaire une santé.
Et en avant! Le sentier n'est pas trop marqué mais vraiment impossible de se louper! Il faut aller tout droit! Une colonie de marmottes est installée ici. Ca court de partout devant nous... des marmottons jouent dans la praires. Sur notre droite une route militaire s'élève pour aller jusqu'au tunnel du Parpaillon. Ce tunnel (toujours en activité) sert à relier le Briançonnais. Il est fermé pour travaux quand nous passons.
La prairies laisse peu à peu place aux pierres. Enfin nous arrivons au sommet du Col de la Parre (2655m).



Il y a un petit lac au somet de ce col. Nous y pic-nicons. dans cette petite dépression il n'y a pas de vent. C'est parfait pour une sieste au milieu des gentianes.



L'autre versant du col est beaucoup plus pentu mais pas du tout difficile. Nous descendons un gros pierrier. Il fait chaud! Puis nous touchons de nouveau la prairie avec des vaches. Nous empruntons de nombreux lacets. Un plein d'eau dans une source et nous arrivons au refuge de la Pare.
Ensuite nous prenons une piste forestière qui est plat. Ca sent la fin de notre périple... si on voulait on pourrait être ce soir à la voiture mais nous ne somme pas pressés!
Après un petit moment nous quittons la piste pour un petit sentier en balcon. Nous arrivons dans des prairies avec des clotures. C'est la première fois depuis notre départ.
Nous trouvons un petit coin à l'abri d'arbres pour passer la nuit. Nous avons une vue imprenable sur Barcelonnette et sur une partie de notre périple.



On entend une bergerie pas loin de nous. On espère ne pas déranger mais plus de bruit une fois les bêtes rentrées. Nous mangeons nos dernières provisions puis au lit.
Je suis réveillé en sursaut. Quelque chose vient de me rentrer dans l'oreille! C'est une fourmi! Je hurle! Elle ne veut pas sortir, c'est horrible! Solène me regarde impuissante... J'ai peur, je panique. J'essaye de mettre des choses dans l'oreille pour la tuer mais rien n'y fait. Je sens que ça bouge à l'intérieur. C'est en train de me rendre fou. Je perd l'équilibre. Elle se balade sur mon tympan c'est une horreur! Enfin elle décide enfin de sortir. J'ai vraiment flippé!
Ca ne m'empêche pas de me rendormir comme un bébé.

7ème jour : Chanenponse - Méolans / 430D+ - 1175D- / 3h41

Il y a eu beaucoup de vent cette nuit mais nous avons quand même bien dormi. Nous n'avons plus rien à manger pour le petit déjeuner alors nous mangeons une barre de céréales chacun avec un café. On repli pour la dernière fois la tente.
Nous avons tout de suite trouvé nos marques pour les différentes taches à faire. Nous sommes bien rodés et ça ne prend vraiment pas longtemps pour monter ou démonter la tente. Pareil pour la bouffe.
Nous quittons notre terrasse et rejoignons le chemin qui passe ferme la bergerie. Le berger a dormi là cette nuit et son chien a bien failli nous croquer les mollets.



Nous marchons à travers des alpages, le chemin remonte légèrement pour passer dans un autre talweg puis nous plongeons vers la vallée.
Nous reprenons une route carrossable à plat. Nous reprenons un sentier qui à notre grande surprise monte franchement. Avec notre tout petit déjeuné c'est pas trop facile! La végétation est de nouveau méditerranéenne. Après s'être pris 400 mètres de dénivelé nous retombons sur du plat.
Le sentier en balcon est très joli. Puis nous arrivons sur un hameau. Un peu de bitume en descente puis nous avons le droit à une piste carrossable pendant un bon moment. Il y a là de superbes maisons.
Les champs on l'air d'être exploités dans le coin. Ça change des lieux désertiques que l'on a traversés.



Nous laissons la piste carrossable pour une petit sentier qui longe des clôtures. AU détour d'un virage on croit halluciner quand on voit se dresser face à nous un énorme bâtiment.
Non ce n'est ni un rêve, ni un cauchemar mais une gros centre de vacances de Rioclair. Après n'avoir vu que des petites maisons un tel bâtiment est impressionnant. Quelle idée d'avoir planté une horreur comme ça par ici?
Nous faisons une petite pause pour manger nos 2 dernières barre de céréales. Cette fois c'est sur nous n'avons vraiment plus rien à manger! Le chemin nous amène sous la butte du centre de vacances.
Puis une route nous fait contourner cette fameuse butte en passant dans le village de Rioclair. Nous descendons derrière puis quand soudain les arbres nous laissent voir le début et donc la fin de notre aventure.



Maintenant nous n'avons que de la piste carrossable jusq'à la nationale. Nous la traversons puis nous descendons sur le pont qui enjambe l'Ubaye. Nos derniers mètres de dénivelé et nous revoici revenu au point de départ.
Etrange sensation... content d'en finir mais pas envie que ça s'arrête...

CONCLUSION

Nous avons marcher 6 jours (5 complets et 2 demi journées).
Le topo le donne en 9 jours mais ce n'est valable que si on veut s'arrêter tout les soirs dans un gîte.
Nous avons marché 53 heures (hors siestes!) pour une distance (donnée) de 150km et un dénivelé de 9050m (alti).
Des paysages magnifique, très peu de monde sauf vers les points où il y a une route.
Une chance incroyable avec la météo.
Vivement le prochain GR!!!


16/07/2009
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