Gérald RAVANEL

Gérald RAVANEL

SAINTELYON 2009: Retour aux sources



La Saintélyon, c'est pour moi le début de l'aventure de la course à pied.
Je me rappelle, quand en 2005, j'étais à l'arrivée de ma première grosse course. Je n'avais aucun entrainement et j'avais fini à l'arrache complet en 9h19.
4 ans plus tard et beaucoup d 'entrainements après je me retrouve de nouveau au départ de cette fabuleuse ballade nocturne.



Cette année je suis assez bien organisé! Je prends le bus depuis Viuz en Sallaz avec les Traillers du Môle (des Féroces!!!) jusqu'à Saint Etienne et je reviendrais de Lyon avec eux.
Je ne connais personne mais tous sont super gentils avec moi. Je reconnais de vue Eric Champennois (qui organise Chedde - Les Ayères) et Alain Guimet qui n'est plus à présenter dans notre région!

Sur la route nous nous arrêtons pour casser la croute... ça se fini en sandwich sur bord d'autoroute mais ce n'est pas grave car j'ai prévu un peu de riz et du pain d'épices.
Le bus nous pose devant le Palais des Congrès de Saint Etienne. Nous arrivons dans un grand squat. Des gens allongés de partout. Pourtant tout est très fluide: la remise des dossards et la mise en route de la puce se font dans un temps record.

Nous sommes assis avec les Féroces dans un coin et vers 23h30 nous décidons d'aller sur la ligne de départ. Nous passons par un coté pour ne pas partir de trop loin derrière et après un rapide échauffement nous voilà parti pour une jolie ballade de 69km.



A début je perds de vue tous mes compères mais quand on peut enfin bien courir je retrouve Alain. Nous allons faire un bon bout de chemin ensemble!
Nous pensions être dans les 50 premiers sur la ligne de départ mais à la faveur d'une grande ligne droite on voit au moins 150-200 personnes devant nous!
On n'arrête pas de doubler. Je pense d'entrée à bien me ravitailler. Une gorgée toutes les 20 minutes, un bout à manger toutes les 40.

Au bout d'un moment je vois une paire de chaussures que je connais... Ce sont celles de Nicolas Mermoud. Je suis très étonné de le rattraper au bout d'à peine 15 kilomètres!

Au premier ravito nous ne nous arrêtons pas. Je prend juste une tranche de pain d'épices au passage. Nous continuons de remonter du monde mais moins souvent. Il commence déjà à avoir de gros écarts!



Nous décidons de faire une pause au prochain ravito qui est dans 6 kil. Nous reprenons encore des gars. Nous avons un bon petit rythme et nous en profitons pour faire connaissance. C'est vraiment un gars sympa Alain!

Au 2ème ravito nous pointons à la 43 position en 1h43. Ca ne traine pas. Petit arrêt pipi et boisson et nous repartons d'un bon rythme. Les jambes ont l'air pas trop mal cette nuit!



Nous continuons à reprendre des gars et je me dit que c'est vraiment chouette d'être à 2 car tout seul ça doit être beaucoup plus dur! Au ravito du kil 28 nous ne nous arrêtons pas car nous sommes encore bien. C'est juste après ce ravito que je ressent une petite gène aux adducteurs.
Rien de bien grave pour l'instant.

A 500 mètres du ravito 3 (kil 34), Alain lève la tête pour chercher le balisage dans une descente et je vois qu'il part en vrille! Et merde il vient de se faire la cheville... A première vue se n'est pas trop grave car il embraye derrière moi, mais il décroche dans la descente...
Un peu plus tard je l'entends qui repousse un cri! J'arrive au ravito et j'attends un peu pour voir s'il arrive mais rien. Je repars en me posant un bon paquet de questions. Surtout que maintenant je suis tout seul (personne ni devant ni derrière!)

J'attaque une partie qui va me sembler très très longue! Je me met la musique sur les oreilles pour me tenir compagnie mais je ne sais pas si j'ai un bon rythme car tout seul dans la nuit... Je commence un peu à accuser le coup dans les petits coups de cul! Les adducteurs chauffent de plus en plus.

En arrivant au ravito du km45 je reprend un gars et en me retournant je vois que ça revient fort. Je me met dans le groupe et nous arrivons au ravito. En repartant de celui-ci j'ai vraiment un coup de mou. Plus envie d'avancer... et il me reste 25km! Je sent bien que cette course qui avait bien commencé va devenir un long calvaire!



Je me mets dans les pied de Jean Marc DULONG avec qui j'irais jusqu'à l'arrivée. Lui aussi est un peu carbo mais il va à un rythme très régulier qui me va bien. On avance pas bien vite mais on avance quand même. Je commence à avoir très mal aux hanches (le bitume surement).

On se fait doubler mais on double aussi des gars qui explosent littéralement. Jean Marc est un gars très sympa et qui de surcroit est très fort. Il à déjà terminé 8ème de la Saintélyon donc c'est plutôt une pointure le gars! Il me pousse à courir là où j'aurais sans doute marché.

Nous rattrapons Pascal Giguet et 2-3 dossard élite et ça fait du bien au moral. Je me souvenait d'un ravito qui était en bas d'une descente et qui était suivi d'une grosse bosse. Nous y arrivons à 2 mais Jean Marc décide de faire un arrêt express. Moi je me restaure mais j'ai perdu les pieds de mon lièvre! JE monte tranquillement en mangeant un bout.

Au bout d'un moment je me fait doubler par un gars qui va super vite. Je me mets un grand coup de pied dans l'arrière train pour le suivre et miracle ça marche. Je suis en sur régime mais au moins nous allons très vite! Je rattrape Jean Marc et lui dit que je l'attendrais en chemin quand j'aurais explosé!

Je tiens au moins une demi heure la cadence folle de mon nouveau lièvre mais en arrivant dans la bosse de Fourvière je calle complètement! Je monte en style ballade du dimanche! J'ai au moins le temps de pouvoir amortir l'arrivée de JM.
Nous reprenons notre route à deux.

Les escaliers me font du bien car ça casse un peu le rythme de cette fin de course. Je pense que c'est ça le plus usant: la répétition du même geste!!!
Nous arrivons à un nouveau petit ravito dans Lyon auquel je décide de ne pas m'arrêté. Il ne reste que 5 kil!... Mais que c'est long 5 kilomètres quand on a plus d jambes!
Je me traine et heureusement que JM est là! Je n'en peut plus, j'ai les hanches en vrac, les genoux qui me supplient d'arrêter le massacre. Un spectateur nous annonce l'arrivée à 2 kil mais 200 mètres plus loin une autre nous l'annonce à 3!!!
Je prends un sérieux coup au moral mais tout d'un coup on voit la coupole géante de Gerland. C'est enfin l'arrivée!!!!

Un dernier virage sur la gauche et nous arrivons à 2 ensemble. J'ai tellement mal aux hanches que j'ai vraiment envie de pleurer! Je n'apprécie même pas l'arrivée... mais après coup qu'est-ce que c'est bon!
Mon chrono c'est arrêté sur 6h17 soit quand même 3 heures de gagnées en 4 ans!

C'est vraiment une course à part avec une première partie un peu typée trail et une deuxième typée route... une course atypique sur laquelle je reviendrais surement pour voir si je peux faire mieux! (à mon avis sous les 6h c'est bien jouable)...
A suivre..............




 


09/12/2009
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